« On croit volontiers qu’une culture s’attache plus à ses valeurs qu’à ses formes, que celles-ci, facilement, peuvent être modifiées, abandonnées, reprises ; que seul le sens s’enracine profondément. C’est méconnaître combien les formes, quand elles se défont ou qu’elles naissent, ont pu provoquer d’étonnement ou susciter de haine ; c’est méconnaître qu’on tient plus aux manières de voir, de dire, de faire et de penser qu’à ce qu’on voit, qu’à ce qu’on pense, dit ou fait. »
Michel Foucault, Pierre Boulez, l’écran traversé, 1982
Repenser, réagencer, remonter : ces trois opérations – d’ordre conceptuel, pratique et historique – ont guidé mon travail de programmation en ligne pour ces États généraux du film documentaire qui n’auront pas lieu. Pour ne pas faire comme si « tout allait bien les amis », mais au contraire montrer ce trou dans sa virulence, nous avons décidé de revenir sur le travail accompli, c’est-à-dire sur plus de dix ans de ces « Histoire de doc » portées par le festival, auxquelles j’ai assisté en tant que spectateur avec Kees Bakker à la programmation ou sur lesquelles j’ai travaillé en tant que programmateur et historien.
Loin de Lussas, Federico Rossin a enregistré pour chacune des parties de sa programmation une courte introduction orale,
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